Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 8R0xn89E. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs : Nous avons calculé la fraction attribuable dans la population (FAP) du risque d'asthme chez les enfants au Canada dû aux expositions environnementales modifiables, afin d'estimer la contribution relative de ces expositions au développement de l'asthme, d'après les publications actuelles. Méthode : Nous avons effectué un examen systématique pour déterminer l'incidence de l'asthme chez les enfants au Canada, la prévalence de l'exposition aux polluants atmosphériques et aux allergènes intérieurs au Canada et les estimations internationales du risque de contracter l'asthme diagnostiqué par un médecin (ADM) associées à chaque forme d'exposition. En combinant les estimations du risque par méta-analyse là où il était possible de le faire, nous avons calculé la FAP selon la formule suivante : FAP=Risque attribuable * Prévalence de l'exposition * 100% Incidence de l'asthme Synthèse : L'incidence par âge de l'asthme chez les enfants au Canada se situait entre 2,8 et 6,9%. Les taux de prévalence des expositions au Canada étaient les suivants : PM10 16% ; PM2.5 7,1% ; NO2 25% ; fumée secondaire du tabac (FST) 9% ; chats 22% ; chiens 12% ; souris 17% ; blattes 9,8% ; acariens 30% ; humidité 14% ; et moisissures 33%. Les estimations du risque relatif d'ADM étaient les suivantes : PM10 1,64 ; PM2.5 1,44 ; NO2 1,29 ; FST 1,40 ; souris 1,23 ; blattes 1,96 ; avec une plage de 1,00 pour les chats, les chiens, les acariens, l'humidité et les moisissures. Les estimations de la FAP relativement aux nouveaux cas d'asthme chez les enfants d'âge préscolaire étaient les suivantes : PM10 11% ; PM2.5 1,6% ; NO2 4% ; FST 2,9%, souris 6,5% ; et blattes 13%. Conclusion : Selon cet examen systématique, l'exposition aux matières particulaires, au dioxyde d'azote, à la FST, aux souris et aux blattes contribue au développement de l'asthme chez les enfants. Les associations observées semblent plus complexes pour ce qui est des allergènes des chats, des chiens et des acariens et plus variables en ce qui a trait aux moisissures et à l'humidité. Il faudrait mener d'autres études prospectives en population sur le développement de l'asthme chez les enfants, avec des expositions objectivement mesurées, pour mieux chiffrer ces associations.
|