Résumé :
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[BDSP. Notice produite par GRPS tR0x77oD. Diffusion soumise à autorisation]. L'histoire, le tableau clinique, le contexte psychologique et la qualité de vie de 238 malades adultes souffrant soit d'anorexie mentale (75 restrictives, AMR et 91 anorexiques-boulimiques, AMB), soit de boulimie (76 malades, B) ont été comparés, lors de leur admission à l'hôpital. Les AMB et B avaient eu, par le passé, un IMC plus élevé et des compulsions alimentaires plus fréquentes que les AMR. Elles s'étaient mis au régime hypocalorique plus souvent que les AMR (p<0,05). Un tiers des AMB et B avaient commencé par l'AMR. Chez les trois quarts des malades, la maladie avait été précédée d'un régime hypocalorique. Un quart des AMB et des B avaient des ATCD de traumatisme sexuel, contre 6% des AMR (p<0,05). L'histoire familiale indiquait plus de troubles alimentaires, plus de cas d'obésité, d'anxiété et de dépression, plus de pensée d'idéal minceur, plus d'importance attachée au sport que dans la population. L'alimentation des malades était profondément altérée et pas moins chez les B que chez les AMB ou les AMR : rarement des repas, beaucoup d'évictions... Les patients B et AMB avaient 16+/-6 crises par semaine, qui duraient 2,6+/-1,1 heures par jour. L'hyperactivité physique était très fréquente (60% des B et 70% des AMB et AMR, NS). Elle durait en moyenne 2,7+/-0,7heures par jour. Les TOC étaient fréquents (50% des cas) et prenaient 2,4+/-0,8heures. Les automutilations touchaient un tiers des malades (44% des B, 28% des AMR). Le tabagisme était plus fréquent en cas de B ou AMB (40%) qu'en cas d'AMR (18%, p<0,01). Vis-à-vis du travail, 54% des malades étaient en arrêt depuis plus de deux mois et 18% étaient en invalidité. L'anxiété et la dépression étaient très fréquentes : une dépression marquée (Beck>22) touchait 27% des malades (plus en cas d'AMB et de B que d'AMR, p<0,05) et une anxiété marquée (Hamilton>30) touchait 52% des malades. La qualité de vie (QV) était fortement altérée : elle était touchée dans chacune de ses six composantes (physique, psychique, hédonique, TCA, affective, socioprofessionnelle). Chacun des six sous-scores était au moins trois fois plus élevé (QV plus altérée) que celui de sujets témoins (jusqu'à 11 fois).
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