Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS nR0xCIoC. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs : Examiner les tendances migratoires régionales et temporelles chez les patients traités contre le VIH en Colombie-Britannique (C. - B.). Méthode : Nous avons suivi jusqu'en novembre 2005 les patients ayant commencé un traitement antirétroviral en C. - B. entre janvier 1993 et novembre 2004. Leurs migrations ont été calculées selon le nombre total de changements d'adresse domiciliaire des patients durant leur traitement. Nous avons analysé les données à l'échelle provinciale et à l'échelle des régies régionales de la santé (RRS) et des services de santé municipaux. Des méthodes démographiques ont servi à estimer les taux d'immigration et d'émigration, les indices de dissimilarité et la concentration par région au fil du temps. Résultats : Nous avons suivi 3 588 participants durant la période de l'étude. Les sujets ayant migré se déplaçaient le plus souvent vers la RRS de la région côtière de Vancouver (en provenance de l'intérieur de la province : 30%, de la vallée du Fraser : 41%, de l'île de Vancouver : 28%, et du Nord de la province : 19%), plus précisément vers la ville de Vancouver, qui traite le plus grand nombre de patients atteints de VIH depuis les premières manifestations de l'épidémie. Nous avons également montré que ce mouvement s'est intensifié lorsque la multithérapie antirétrovirale est devenue disponible (valeur prédictive de la tendance<0,01). Discussion : Nos résultats montrent que les flux migratoires des personnes atteintes du VIH en C. - B. ne sont pas homogènes, car ce sont les zones périphériques des grands centres urbains qui reçoivent le plus de patients. Il est donc important que les autorités sanitaires de la province travaillent en partenariat pour surveiller et évaluer l'accessibilité des services de santé liés au VIH pour que tous les patients y aient droit. Il faudrait aussi mettre au point des services de soins et de soutien améliorés, dans toute la province, et réviser l'affectation des fonds en fonction des flux migratoires des patients atteints du VIH.
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