Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xt7EA9. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs : Les immigrantes et les femmes de faible statut socioéconomique (SSE) en Amérique du Nord sous-utilisent le dépistage par frottis de Papanicolaou. L'autoprélèvement vaginal pour détecter le virus du papillome humain (VPH) oncogène pourrait accroître la participation au dépistage du cancer du col utérin. Notre étude qualitative visait à connaître les perceptions des femmes de faible SSE et des immigrantes sur l'autoprélèvement pour dépister le VPH. Méthode : Nous avons mené 11 entretiens en profondeur auprès de différents groupes : un premier composé de femmes anglophones de faible SSE nées au Canada et deux groupes composés de femmes récemment immigrées au Canada ; l'un de ces groupes a eu lieu en anglais et l'autre dans la langue maternelle des femmes, soit l'arabe, le cantonais, le dari (l'afghan), le somali et l'espagnol (latinophones). Chaque groupe comptait entre cinq et neuf femmes de 35 à 65 ans mariées et mères de famille. Résultats : Nous avons abordé les thèmes suivants : 1) qui est susceptible d'utiliser l'autoprélèvement et pourquoi ; 2) l'aversion à l'autoprélèvement et les raisons pour lesquelles on préfère qu'un médecin s'en charge ; et 3) les moyens d'améliorer l'attrait de l'autoprélèvement. Les femmes percevaient en général les avantages de l'autoprélèvement, et un petit nombre d'entre elles sentaient qu'elles pourraient y avoir recours, mais tous les groupes ont exprimé des réserves. Raisons évoquées : la crainte de ne pas prélever correctement l'échantillon ; la peur de se faire mal ; la difficulté possible de se procurer le matériel nécessaire ; et les craintes quant à l'exactitude du test. Si les femmes préfèrent se faire tester par un professionnel de la santé, c'est parce qu'elles sont habituées aux examens pelviens, qu'elles les trouvent plus pratiques ou qu'elles ont plus confiance en leurs résultats. Conclusion : Les perceptions interculturelles de l'autoprélèvement pour dépister le VPH sont semblables ; elles ont trait au manque de confiance en l'autoprélèvement et au besoin d'une intervention du médecin dans les soins. Ces constatations pourraient étayer la planification de programmes et d'études portant sur l'autoprélèvement comme méthode de dépistage du cancer du col utérin.
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