Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS B9B7qR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs : Examiner les écarts dans les risques sanitaires, les résultats cliniques et l'utilisation des services de santé par les jeunes de la rue de Calgary selon leur niveau d'itinérance, afin d'étayer la planification des services. Méthode : Trois cent cinquante-cinq jeunes de la rue (de sexe masculin à 61%, autochtones à 26%) ont répondu à un sondage à divers endroits à l'extérieur et à l'intérieur d'organismes : 46% vivaient actuellement dans la rue, 33% y avaient déjà vécu, et 20% n'y avaient pas vécu, mais fréquentaient le milieu. Nous avons calculé des rapports de cotes (RC) rajustés selon le sexe, le groupe ethnoculturel et le groupe d'âge pour chaque facteur de santé/de risque sanitaire et de service de santé selon le niveau d'itinérance des jeunes. Résultats : A l'exception du port du condom, nous avons observé des écarts significatifs dans les résultats de santé et les risques sanitaires selon le niveau d'itinérance. La fréquentation des hôpitaux et des cliniques sans rendez-vous ne différait pas significativement selon le niveau d'itinérance, mais les jeunes vivant dans la rue étaient moins susceptibles (RC 0,2) que ceux qui n'avaient pas vécu dans la rue de consulter un médecin pendant les heures de bureau, et ceux qui avaient déjà vécu dans la rue étaient plus susceptibles (RC 10,1) de fréquenter les unités sanitaires mobiles (un service qui cible les personnes de la rue). Conclusion : Les jeunes qui n'avaient pas vécu dans la rue affichaient de meilleurs résultats sur le plan de la santé et des risques sanitaires que ceux qui vivaient actuellement ou qui avaient déjà vécu dans la rue, et l'utilisation des services de santé variait quelque peu selon le niveau d'itinérance. Les intervenants en santé publique et autres fournisseurs de services doivent être conscients de leur rôle lorsqu'ils offrent des services de prévention, de sécurité ou de stabilisation aux jeunes à différents stades d'itinérance.
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