Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS kFR0xCBB. Diffusion soumise à autorisation]. Contexte : Le surpoids dans l'enfance est un grave problème de santé publique. Diverses études font état de taux de prévalence plus élevés en milieu rural qu'en milieu urbain, mais on en sait peu sur les causes de ces écarts. Nous avons voulu cerner les facteurs sous-jacents des écarts dans le surpoids en examinant les comportements d'activité physique et de nutrition et les caractéristiques du quartier dans les zones urbaines, les petites villes et les milieux ruraux de l'Alberta. Méthode : En 2008, nous avons sondé 3 421 élèves de 5e année dans 148 écoles sélectionnées au hasard, ainsi que leurs parents. Les élèves ont rempli le questionnaire Harvard sur la fréquence de consommation des produits alimentaires et répondu à des questions sur leur activité physique, et nous avons mesuré leur taille et leur poids. Les parents ont répondu à des questions sur leur milieu socioéconomique, le mode de vie de leur enfant et leur perception du quartier. Nous avons appliqué des méthodes de régression multiniveaux pour chiffrer les écarts géographiques dans l'activité physique, la nutrition et les équipements du quartier. Résultats : La prévalence du surpoids était de 28,5% chez les élèves de 5e année de l'Alberta ; de ce chiffre, 6,7% étaient obèses. Parmi les élèves qui fréquentaient l'école dans une petite ville ou en milieu rural, la prévalence du surpoids (de l'obésité) était de 29,8% (7,9%) et de 30,6% (8%), respectivement. Comparés aux élèves en zone urbaine, ils ont déclaré faire plus d'activité physique, malgré leur impression d'avoir accès à moins de terrains de jeu/de parcs et de programmes récréatifs (p<0,01). Ces élèves des petites villes et des milieux ruraux ont aussi déclaré avoir une moins bonne alimentation et acheter davantage d'aliments et de collations riches en calories à l'école (p<0,01). Conclusion : Nos constatations confirment l'existence d'écarts géographiques dans le surpoids et ses causes sous-jacentes. L'étude plaide en faveur d'une promotion accrue de la saine alimentation et de la vie active, surtout dans les petites villes et en milieu rural, pour réduire les inégalités en santé d'origine géographique.
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