Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS BInoR0x8. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs : De nombreux travailleurs qui présentent une demande d'indemnisation à la Commission des accidents du travail (CAT) en présentent d'autres par la suite. Si les caractéristiques de l'emploi, de la blessure initiale ou du travailleur permettaient de prédire la présentation précoce d'une deuxième demande, on pourrait peut-être réduire le fardeau des blessures professionnelles en intervenant lors du retour au travail après la première demande. Cet article analyse les caractéristiques des personnes qui font une deuxième demande d'indemnisation. Méthode : Nous avons examiné les dossiers de toutes les demandes d'indemnisation présentées à la CAT de l'Alberta entre le 1 janvier 1995 et le 31 décembre 2004 par des personnes de 18 à<66 ans. Pour la première demande de chaque personne, nous avons relevé le sexe et l'âge du demandeur, le type de blessure, le type d'accident, la profession, l'industrie, un indicateur de la taille de l'entreprise et le taux de demande dans l'industrie, ainsi que la date de la deuxième demande, le cas échéant. Nous avons estimé la probabilité d'une deuxième demande et le temps moyen écoulé entre la première et la deuxième. Des analyses multivariées ont été effectuées à l'aide du modèle de régression de Cox. Résultats : Nous avons recensé 1 047 828 demandes d'indemnisation faites par 490 230 personnes. De ces demandeurs, 49,2% ont présenté au moins deux demandes. Dans le modèle multivarié, une deuxième demande précoce était associée au sexe masculin, à un âge plus jeune et à certains types de blessures et d'accidents. Les métiers de l'usinage présentaient le risque le plus élevé d'une deuxième demande précoce (risque relatif ou ratio de danger - hasard ratio - [HR] de 2,54 comparé aux métiers de l'administration), et parmi les secteurs d'activité, le secteur manufacturier présentait le risque le plus élevé (HR de 1,37 comparé aux secteurs des entreprises, des services personnels et des services professionnels). Conclusion : La prudence s'impose dans l'interprétation de ces données, car elles pourraient être affectées par une sous-déclaration et par les changements d'emplois d'une demande à l'autre. Néanmoins, elles suggèrent qu'il y a encore matière à intervenir pour réduire les écarts considérables entre les travailleurs, les emplois et les industries en ce qui concerne les risques d'une deuxième demande d'indemnisation.
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