Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xB7D7s. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif. Évaluer l'équité en termes d'évènements et d'interventions sanitaires faisant intervenir les services de santé maternelle et de l'enfant (MCH) en Thaïlande. Méthodes. Des femmes en âge de procréer appartenant à 40000 ménages représentatifs au plan national ont répondu à une enquête en grappes à indicateurs multiples sur la période 2005-2006. Nous avons utilisé l'indice de concentration (IC) pour évaluer la distribution de neuf groupes d'indicateurs concernant les services MCH en fonction de l'indice de richesse des ménages. Pour chaque indicateur, nous avons aussi effectué des comparaisons entre le quintile ou le décile le plus riche et le plus pauvre, entre origine urbaine et rurale et entre mères ou personnes s'occupant des enfants ayant reçu ou n'ayant pas reçu une éducation secondaire. Résultats. C'étaient le déficit pondéral (IC : - 0,2192 ; p<0,01) et le retard de croissance (IC : - 0,1767 ; p<0,01) qui présentaient la distribution la moins équitable, avec une concentration disproportionnée chez les plus démunis ; venaient ensuite les grossesses à l'adolescence (IC : - 0,1073 ; p<0,01), la pneumonie infanto-juvénile (IC : - 0,0896 ; p<0,05) et la diarrhée (IC : - 0,0531 ; p<0,1). La distribution des interventions des MCH était plutôt équitable, mais les femmes riches avaient une plus grande probabilité de bénéficier de soins prénatals et d'un accouchement assisté par du personnel médical qualifié ou dans un établissement de soins. Les interventions les plus équitablement distribuées étaient la vaccination infantile et la planification familiale. Dans leur ensemble, les événements sanitaires indésirables présentaient une plus forte prévalence chez les ruraux, même si l'écart rural-urbain était faible dans le cas des services MCH. Lorsque la mère ou la personne s'occupant de l'enfant n'avait reçu aucune éducation formelle, tous les indicateurs d'événements étaient moins bons que dans le groupe disposant d'un plus haut niveau d'éducation. Conclusion. En matière de couverture par les services MCH essentiels, un haut niveau d'équité est atteint dans l'ensemble de la Thaïlande. Les événements sanitaires indésirables sont largement dus à des facteurs socioéconomiques et notamment aux différences dans le niveau d'éducation des mères ou des personnes s'occupant des enfants.
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