Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS EGR0x8Aq. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif. Étudier les tendances de la qualité des soins de santé délivrés aux enfants de moins de 5 ans en Afghanistan entre 2004 et 2006. Déterminer en particulier les effets sur cette qualité d'un ensemble de services de santé essentiels (BPHS), incluant la Prise en charge intégrée des maladies de l'enfant (PCIME), introduite en 2003. Méthodes. Pour chaque année d'étude, 500 à 600 établissements de soins délivrant le BPHS ont été sélectionnés par sondage aléatoire stratifié dans 29 provinces d'Afghanistan. Nous avons observé les consultations dont ont bénéficié les enfants de moins de 5 ans, interrogé les personnes s'occupant de ces enfants et les prestateurs de soins et mesuré sur un échantillon aléatoire l'observance des normes de prise en charge des cas pour ce qui concerne l'évaluation et les conseils. Résultats. La qualité de l'évaluation et des conseils délivrés aux enfants malades de moins de 5 ans s'est améliorée significativement entre 2004 et 2006. On a ainsi noté une augmentation de 43,4% de l'indice d'évaluation de l'évaluation médicale et de 28,7% de l'indice d'évaluation des conseils (p<0,001). La qualité de l'évaluation a progressé significativement chaque année et était statistiquement associée à certaines caractéristiques du prestateur (être médecin, obtenir un score de connaissances plus élevé, être formée à la PCIME, travailler sous contrat pour le gouvernement et assurer une consultation plus longue) et de l'enfant (jeune âge et prise en charge par une femme dans la vie courante). La qualité des conseils présentait également une association statistique avec ces caractéristiques, excepté le niveau de qualification du prestateur et l'âge de l'enfant. L'existence de directives cliniques et la fréquence de la supervision étaient significativement associées à une amélioration des scores de qualité en 2006 (p<0,05 et p<0,01, respectivement). Conclusion. La qualité des soins s'est améliorée sur la période étudiée, mais les performances sont restées sous-optimales dans certaines zones. Il faut continuer à investir dans le renforcement des capacités du système de santé afghan.
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