Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS Fp7R0xID. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif. Récapituler les éléments existants sur l'efficacité de l'artéméther et de l'artééther, deux dérivés de l'artémisinine, par rapport à celle de la quinine, dans le traitement du paludisme cérébral chez l'enfant. Méthodes Nous avons effectué une recherche dans le Registre central Cochrane des essais contrôlés et dans MEDLINE et EMBASE, ainsi que sur le site Internet clinicaltrials. gov. Nous avons aussi examiné les listes de références des revues systématiques existantes et de tous les essais identifiés par les méthodes ci-dessus. Nous avons recherché exclusivement des essais contrôlés randomisés (ECT) comparant l'artéméther ou l'artééther à la quinine dans le traitement du paludisme cérébral chez l'enfant. Deux examinateurs indépendants ont évalué l'admissibilité des études et la qualité des essais, puis ont extrait les données. Résultats Neuf essais contrôlés randomisés, tous réalisés en Afrique, ont été pris en compte dans l'analyse. Pour cinq de ces essais, l'affectation des traitements était correctement dissimulée. Sept comparaient l'artéméther à la quinine (1220 enfants), tandis que deux autres comparaient l'artééther à la quinine (194 enfants). Aucune différence statistiquement significative n'a été relevée entre les dérivés de l'artémisinine et la quinine dans la prévention de la mortalité (risque relatif, RR : 0,91 ; intervalle de confiance à 95%, IC : 0,73-1,14 ; 2 : 0%). D'après l'évaluation GRADE des profils de données probantes, la qualité des éléments était moyenne. Le seul effet indésirable grave, une fièvre bilieuse hémoglobinurique fatale, a été observé chez un patient appartenant au groupe sous quinine. Conclusion Les dérivés de l'artémisinine ne sont pas inférieurs à la quinine dans la prévention de la mortalité chez les enfants atteints de paludisme cérébral.
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