Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS lR0x97Go. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs. En 2007, devant l'apparition de plusieurs cas de céphalées intenses parmi des militaires affectés à des activités de contrôle des stocks d'explosifs, le médecin militaire de l'unité a réalisé une enquête en milieu de travail afin de déterminer l'étiologie de cette symptomatologie. Méthode. A l'aide d'un questionnaire standardisé, le médecin va d'abord rechercher d'autres cas qui ne se sont pas manifestés spontanément. Il va ensuite réaliser une étude de poste afin d'évaluer le risque professionnel dans la zone de stockage des explosifs. Résultats. Deux cas supplémentaires ont été identifiés grâce au questionnaire standardisé. L'étude du poste de travail et en particulier, les éléments recueillis dans les fiches de données de sécurité ont permis de suspecter le Dynaroc 9A, dynamite à base de nitroglycérine et de nitroglycol. Discussion. En plus de la description et de la recherche d'autres cas, l'ambition initiale du questionnaire standardisé était d'identifier d'éventuels facteurs d'exposition mais le faible effectif de l'étude a limité sa puissance et donc sa capacité à détecter des différences existant réellement. L'étude de poste va quant à elle confirmer la responsabilité des nitrates aliphatiques dans la survenue des céphalées. Bien que la principale voie de pénétration de la nitroglycérine et du nitroglycol soit cutanée, la pénétration par voie respiratoire peut ne pas être négligeable pour le nitroglycol qui est plus de 30 fois plus volatil que la nitroglycérine. Mais, c'est surtout la panne du système de ventilation qui, en permettant l'accumulation des vapeurs dans la grotte, a favorisé la survenue des céphalées.
|