Résumé :
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Lors du sommet de Lisbonne de 2000, les Etats membres de l'Union européenne se sont engagés à faire de l'Europe "l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique" du monde. Sept ans plus tard, la réalisation de cet objectif européen en matière de recherche semble compromise à l'horizon 2010. L'Union européenne est nettement dépassée par la compétition internationale qui se joue dans le domaine de la recherche, et elle conserve un retard inquiétant par rapport à des pays comme les Etats-Unis ou le Japon, tant sur le plan des moyens consacrés à la recherche que sur celui des résultats obtenus, a fortiori sur le plan de l'innovation. L'une des causes de ce retard est le manque d'harmonisation de la recherche entre les niveaux nationaux, intergouvernementaux et communautaire, explique Pierre Papon. Pour y remédier, il est urgent que les Etats membres augmentent leurs dépenses consacrées à la recherche, et qu'ils développent bien plus concrètement un espace européen de la recherche en fédérant davantage leurs moyens. L'importance donnée à la recherche par l'Europe conditionne évidemment l'ampleur de ses découvertes scientifiques, et sans doute pour une part ses capacités d'innovation, explique l'auteur, mais également l'image que renvoie l'Union à ses concitoyens et au reste du monde.
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