Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSLR L8c0IR0x. Diffusion soumise à autorisation]. En France, comme dans d'autres pays, dans un contexte d'avancées thérapeutiques et de programmes de dépistage de masse, l'incidence, la survie et les caractéristiques pathologiques du cancer du sein ont considérablement changé. Peut-on tout de même mesurer l'effet des nouvelles thérapeutiques ? · partir de données d'un registre hospitalier, nous proposons d'étudier l'évolution de la survie spécifique et sans événement à 5 ans à travers trois périodes (1990-1993,1994-1997, et 1998-2001). Tous les cas de carcinomes infiltrants du sein, traités initialement au Centre de Lutte Contre le Cancer de la région Lorraine entre 1990 et 2001 ont été inclus. Les cas de cancer du sein chez l'homme ont été exclus. Le modèle de Cox a été utilisé pour étudier l'évolution des taux de survie durant les trois périodes. Entre 1990 et 2001,4 165 carcinomes infiltrants du sein chez la femme ont été primo-traités au Centre Alexis Vautrin. Parmi les 1 012 décès, 74.6% ont été attribués au cancer (98% au cancer lui-même et 2% à son traitement). Parmi les 3 810 rémissions complètes, 18,2% ont présenté une rechute locale, régionale et/ou métastatique et 3,8% ont présenté un second cancer du sein. Entre les périodes 1990-1993,1994-1997, et 1998-2001, la survie à 5 ans s'est améliorée respectivement de 88,4% (IC 95% : 86,4-90,5), 83,2% (IC 95% : 81,3-85,2), et 79,8% (IC 95% : 77,4-82,2) pour la survie spécifique (p "0,01), et respectivement de 78,3% (IC 95% : 75,7-81,0), 73,9% (IC 95% : 71,6-76,3), et 70,1% (IC 95% : 67,4-72,8) pour la survie sans événement (p" 0,01). Après ajustement sur les facteurs pronostiques connus, nous avons mis en évidence un effet période, prédictif de la survie. L'amélioration de la survie est probablement due aux modifications de la prise en charge des cancers du sein survenues entre 1990 et 2001 : une prescription des thérapies adjuvantes systémiques progressivement croissante, un effet dose de l'épirubicine de 50 à 100 mg/m2 en situation adjuvante pour les N+depuis 1994, et un programme de dépistage organisé de masse depuis 1997. La part des biais d'avance au diagnostic et de sur-diagnostic liés au dépistage ne peut pas être évaluée. (R.A.).
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