Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS i7N8JR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Reconstituer et analyser les tendances de la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans en Afrique sub-saharienne sur la période 1950-2000. Méthodes : 66 enquêtes démographiques et de santé, ainsi que des enquêtes mondiales sur la fertilité provenant de 32 pays africains, ont été sélectionnées pour analyse. Les taux de mortalité ont été calculés par période d'un an pour chacune des études. Dans les cas où l'on disposait de plusieurs études pour un même pays, les chiffres relatifs aux années de recouvrement ont été combinés. Des séries chronologiques spécifiques à chaque pays ont été également analysées en vue d'identifier les périodes correspondant à une tendance uniforme : déclin, stabilité ou augmentation. Les changements de tendance ont été étudiés à l'aide d'un modèle logistique linéaire. Résultats : Pour un quart des pays étudiés, on a observé un déclin régulier, c'est-à-dire une transition sanitaire progressive. Un autre quart des pays ont enregistré des baisses à long terme, ponctuées par quelques hausses mineures sur de courtes périodes. Huit pays ont connu des augmentations importantes de la mortalité, imputables à des crises politiques ou économiques et dans sept autre, la mortalité a cessé de baisser pendant plusieurs années. Dans huit autres pays encore, la mortalité a augmenté au cours des dernières années en raison des cas pédiatriques de SIDA. Les valeurs et les tendances reconstituées ont été comparées à d'autres estimations établies par des organisations internationales, reposant dans la plupart des cas sur des méthodes indirectes. Conclusion : Globalement, de grand progrès ont été obtenus dans la survie des enfants d'Afrique subsaharienne pendant la deuxième moitié du vingtième siècle. Néanmoins, la transition s'est opérée plus lentement qu'on ne l'attendait, avec une baisse moyenne de la mortalité de 1,8% par an. En outre, cette transition a été chaotique dans plusieurs pays. Les augmentations de la mortalité étaient imputables principalement à des phases d'instabilité ou de forte récession économique, ou encore à des maladies émergentes.
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