Résumé :
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Au-delà des problèmes politiques, économiques ou administratifs qu'elle soulève, la prise en charge du grand âge est d'abord un "problème de société" : l'évolution des structures familiales étant ce qu'elle a été depuis cinquante ans, les personnes âgées sont souvent amenées à terminer leur vie dans des établissements spécialisés. De simples considérations démographiques indiquent que leur nombre ira croissant, et l'Etat se doit de prévoir et d'imaginer leur accueil. Ici s'ajoute un effrayant constat "qualitatif" car, à l'instant présent, nombre de résidents des multiples établissements pour personnes âgées expriment une demande qui souligne autant leur profonde détresse que la maladaptation de ces "maisons de retraite" : ils veulent soit rentrer chez eux, soit mourir. Il en résulte que prévoir l'accueil des personnes âgées ne consiste pas seulement à évaluer une demande future en termes de places, de personnel, d'organisation du travail ou d'investissement de l'Etat. C'est aussi envisager de prendre à bras-le-corps la question du bien-être physique et moral des personnes en fin de vie. Dans une telle optique qualitative - et dans le cadre du Protocole d'ethnologie des organisations - le Commissariat général du Plan a confié à la Maison des Sciences de l'Homme la réalisation d'une triple enquête menée par des ethnologues (résumé d'auteur).
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