Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xsS9Bd. Diffusion soumise à autorisation]. But de l'étude : Le but de l'étude a été de comparer à un groupe de contrôle la prévalence des risques professionnels respiratoires, des troubles ventilatoires et des sensibilisations cutanées chez les marchands d'épices à Casablanca. Méthode : Cette enquête épidémiologique transversale de type cohorte rétrospective a inclus 175 marchands d'épices et 175 sujets non exposés. Elle comprenait une analyse des conditions de travail et une enquête médicale (questionnaire, examen clinique, spirométrie et tests cutanés allergologiques). Résultats : Le terrain atopique a été retrouvé chez 14,8% des exposés contre 9,7% des non exposés. Les prévalences des symptômes cliniques étaient significativement plus élevées chez les exposés (41,1%) que chez les non exposés (21,7%). Chez les exposés, les fumeurs et les anciens fumeurs (63,8%) étaient plus symptomatiques que les non fumeurs (29,9%). Chez les non fumeurs, les exposés ont été plus symptomatiques (29,9%) que les non exposés (12,3%). L'exposition semblait jouer un rôle important dans la genèse des troubles respiratoires. Le tabac était un facteur aggravant. Une altération de la fonction respiratoire, de degré variable, était retrouvée chez 61,1% des exposés. Chez ces derniers, les prévalences des tests cutanés positifs aux allergènes courants seuls, aux allergènes professionnels seuls et à l'association des deux étaient respectivement de 24.6%, 29,7% et 18,3%. La sensibilisation cutanée à au moins une épice native était notée chez 11,4% des marchands d'épices, dominée par le piment chez 5,7% des sujets. Discussion : Peu d'études épidémiologiques transversales de cohorte portant sur les risques respiratoires aux épices ont été retrouvées dans la littérature. Cependant, nos résultats concernant la symptomatologie clinique, les troubles fonctionnels ventilatoires et la sensibilisation aux allergènes professionnels étaient concordants avec ceux observés dans les milieux céréalier, minotier, boulanger, épicier et agricole. Conclusion : L'instauration d'une prévention médicale et technique adéquate pourra réduire ce risque.
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