Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSLR LjgR0x9J. Diffusion soumise à autorisation]. Les réseaux de santé devraient favoriser la qualité, l'équité et l'efficience de la prise en charge. Concernant le cancer du sein, la littérature a mis en évidence des inégalités de prises en charge en fonction des régions et des établissements. Cet article illustre une méthode d'analyse des trajectoires hospitalières thérapeutiques du cancer du sein, non in situ et non métastatique, sur les bases du Programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI) régionales chaînées du Poitou-Charentes 2002 et 2003. Les différentes phases de traitement sont décrites ainsi que leurs associations. Le nombre de séances de chimiothérapie et radiothérapie par patiente est comparé entre établissements, statuts d'établissements et par rapport aux recommandations des référentiels. Les filières mono-/multisites, intra-/interdépartementales, intra-/interrégionales sont quantifiées. Les parcours thérapeutiques de 909 patientes ont été décrits. Les chirurgies étaient majoritairement partielles (66%), variant de 17 à 68% suivant les établissements. Parmi les 308 patientes ayant reçu de la chimiothérapie, 78% ont eu entre quatre et six séances (de 65 à 90% suivant les établissements). La radiothérapie est peu traçable actuellement suite à un chaînage non systématique de ces séances par les établissements et à l'absence d'information sur les séances réalisées en établissements privés (activité hors champs PMSI). Quatre-vingt-onze pour cent des patientes dont la radiothérapie a pu être identifiée ont reçu entre 23 et 35 séances, tel que recommandé en fonction du type de chirurgie. Ce taux variait de 76 à 96% suivant les établissements. Les filières entre deux séquences de soins ont pu être identifiées. Les trajectoires étaient intradépartementales dans 90% des cas et uniquement publiques pour 30% des patientes. Avec le chaînage et malgré les limites de la traçabilité de la radiothérapie, le PMSI permet de décrire les trajectoires de soins entre établissements ainsi que d'identifier des disparités de pratique. L'utilisation de cet outil, conformément aux recommandations du plan cancer, peut aider les réseaux à évaluer les prises en charge en cancérologie, mais également dans de nombreux autres domaines. (R.A.).
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