Résumé :
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[BDSP. Notice produite par InVS P7M8R0xh. Diffusion soumise à autorisation]. La surveillance des infections nosocomiales est un paramètre de bonnes pratiques cliniques souvent négligé dans les établissements de soins, en raison de la charge de travail qu'elle implique en l'absence de systèmes informatiques adéquats. L'objectif de l'étude présentée ici était d'évaluer si un protocole simple pouvait être utilisé pour estimer le poids des infections nosocomiales et si un tel protocole pouvait être à la base d'un système de surveillance à long terme. Cette évaluation a été menée dans trois centres hospitaliers universitaires, à Huddinge en Suède, Riga en Lettonie et Vilnius en Lituanie. Les dossiers médicaux de tous les patients sous antibiothérapie ont été analysés selon un protocole standardisé, au regard de l'indication thérapeutique et la fréquence des infections nosocomiales dans une enquête de prévalence. Seules les spécialités comparables ont été inclues. La proportion de patients traités par antibiotiques (à l'exception des prophylaxies) était de 63/280 (22%) à Huddinge, 73/649 (11%) à Riga et de 99/682 (15%) à Vilnius. La proportion de patients hospitalisés soignés pour une infection nosocomiale était de 15%, 3% et 4%, respectivement (dans les deux cas Huddinge versus les autres centres, p<0,001). Les infections sur un site post-opératoire étaient les plus communes, suivies par les infections survenues plus de deux jours après l'hospitalisation, en l'absence d'aucun autre facteur de risque. Notre méthode simple et peu coûteuse a montré que les infections nosocomiales représentaient un problème majeur chez les patients hospitalisés à Huddinge. Les chiffres obtenus peuvent alimenter une réflexion ultérieure et servir de base pour un suivi à l'échelon local. La comparaison des résultats entre les établissements est beaucoup moins pertinente que le processus qui a accompagné cette étude. (R.A.).
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