Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par IRDES R0xyO9M8. Diffusion soumise à autorisation]. Consacrée à l'Amérique latine et à la Caraïbe (un peu plus de cinquante États et territoires, 564 millions d'habitants), cette chronique propose à la fois une synthèse des grands changements socio-démographiques et sanitaires depuis les années 1950, et un bilan statistique rassemblant les données des recensements et des grandes enquêtes sur chaque pays. Y sont notamment examinés les effectifs et les structures de la population, la fécondité, la nuptialité, la mortalité, les migrations, l'urbanisation et l'accès à l'éducation. L'Amérique latine et la Caraïbe connaissent depuis plusieurs décennies un processus de transition démographique rapide, imputable à un recul de la mortalité qui a conduit à une hausse moyenne de l'espérance de vie de 20 ans entre 1950 et 2000, pour atteindre 68 ans chez les hommes et 75 ans chez les femmes, et à une baisse de la fécondité à partir du milieu des années 1960. Le rythme de croissance naturelle a fortement diminué (1,4% en 2000-2004), tandis que le solde migratoire est affecté par une plus forte émigration vers des destinations extra-régionales. Dans un contexte de baisse généralisée de la fécondité (2,6 enfants par femme en 2000-2004), les modèles d'entrée précoce dans la vie familiale persistent. Parmi les régions dites en développement, l'Amérique latine et la Caraïbe présentent le taux d'urbanisation le plus élevé (77% en 2005). Une autre spécificité des pays de cette région du monde est que leur structure par âge commence a être marquée par les effets du vieillissement, qui sont en revanche encore peu apparents dans les pays d'Afrique sub-saharienne et du monde arabe et du Moyen-Orient décrits dans les précédentes chroniques.
|