Résumé :
|
Les ONG ne sont pas à l'abri de dérives qui peuvent être de deux sortes : dérives individuelles au sein d'une organisation qui ignore les agissements de l'un de ses collaborateurs, d'une part, et utilisation de l'ONG comme couverture pour masquer des activités scélérates, d'autre part. D'autant plus que ces ONG apparaissent sans frontière et sans contrôle. N'importe quelle association lucrative, partisane, prosélyte ou extrémiste peut s'autoproclamer humanitaire. Au niveau international, aucune instance n'a le pouvoir d'établir des normes en vue de réguler ces organisations. En France, les autorités ne disposent que de trois leviers de contrôle (subventions du ministère des Affaires étrangères, attribution ou retrait du label de la reconnaissance d'utilité publique, régime des exemptions fiscales) et n'ont guère les moyens de mener des enquêtes. Pour promouvoir une certaine déontologie, un comité constitué de différentes ONG octroie des labels de transparence financière. Mais ce système d'autocontrôle paraît limité en raison notamment de l'absence de véritables sanctions, d'éventuelle collusion des contrôleurs et du refus de publier les rapports de censeurs.
|