Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xVyC8u. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Reconstituer les variations historiques à Singapour de la virulence de l'infection par la dengue et mieux comprendre la relation entre la lutte contre les moustiques Aedes et l'incidence de la dengue classique. Méthodes : Des données de séroprévalence ont été extraites des enquêtes réalisées à Singapour entre 1982 et 2002. Ces données ont servi à développer deux modèles mathématiques de la séroprévalence en fonction de l'âge. Dans le premier modèle, on a laissé la virulence de l'infection varier chaque année de manière indépendante, tandis que, dans le second, cette virulence était décrite par une fonction polynomiale. On a analysé par régression linéaire les tendances temporelles prédites par les modèles. On a étudié la périodicité des prévisions de la virulence de l'infection, de l'incidence de la dengue et de la reproduction des moustiques par des techniques utilisant des séries temporelles. Résultats : La virulence estimée de l'infection présente une tendance à la baisse significative depuis 1966, année de lancement de la lutte antivectorielle. Les estimations de cette virulence fournies par les deux modèles reflètent des augmentations importantes du pourcentage et de l'âge moyen de la population susceptible de contracter la dengue. Point important : la modélisation d'année en année a prédit de manière indépendante une périodicité de cinq à six ans, que présente également l'incidence clinique, mais pas l'indice "maison" du moustique Aedes. Conclusion : Notre interprétation est que l'augmentation de l'incidence de la maladie est en partie due à une baisse de l'immunité collective induite par la lutte antivectorielle dans les tranches d'âges supérieures, plus sensibles au développement de la dengue clinique.
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