Résumé :
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Six ans après la promulgation de la loi du 4 mars 2002, faire le point sur la personne de confiance, une notion étroitement liée aux droits fondamentaux de la personne et a priori essentielle semble très délicat. Pourquoi cette notion reste-t-elle dans l'ombre ? Pourquoi, bien que partie intégrante des droits du patient, n'est-elle pas assimilée dans les pratiques hospitalières ? Dans la conception du législateur, la personne de confiance prenait un rôle d'adjuvant. N'est-il pas alors étonnant qu'une aide à la relation de soins entre le malade et son médecin ne trouve pas sa place alors que de nombreux patients se plaignent d'être insuffisamment entendus, de ne pas recevoir assez d'explications ou même parfois de ne pas être associés aux décisions prises au nom de la santé ? C'est ce paradoxe que la revue Actualité Jurisanté a souhaité illustrer par une série de témoignages recueillis dans différents types d'établissements de santé ou médico-sociaux. Ces témoignages permettent de faire connaître différentes démarches entreprises pour mettre en uvre le droit à la personne de confiance, afin de mieux le faire connaître et accepter par les professionnels et les patients. Les témoignages soulèvent également un certain nombre de réflexions autour de la notion. Aussi, ce dossier reprend-il le droit lui-même dans le souci de dresser un état des lieux complet et de tenter de répondre aux multiples questions qu'engendre à ce jour la personne de confiance.
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