Résumé :
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D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les pays de l'hémisphère Nord ont commandé plus d'un milliard de doses de vaccin contre la grippe A (H1N1) aux laboratoires pharmaceutiques. Lesquels ne devraient pouvoir en fournir au début de l'automne, qu'une quantité limitée. Pendant que les nations industrialisées multiplient les mesures préventives susceptibles de limiter l'impact économique et sanitaire d'un virus certes très contagieux mais, pour le moment, peu létal, des voix s'élèvent pour dénoncer un emballement politico-médiatique. Il est possible de traiter du risque comme d'une réalité objective. Les grandes peurs - de la technologie, de l'étranger, du terroriste, de la maladie... - se multiplient, parfois attisées par qui y trouve son compte. Car, des services de sécurité à l'industrie pharmaceutique, l'anxiété est un marché. Au fond, la panique suscitée par la grippe tend un miroir aux sociétés. S'y reflètent les intérêts, les fantasmes et l'ombre d'une régression obscurantiste qui prête aux scientifiques de noirs desseins. Tout tourne, dès lors, autour de cette question : comment réduire le risque en amont pour échapper à l'angoisse permanente ?
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