Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xl9nJE. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Estimer la charge de morbidité cardiovasculaire dans 15 pays de l'Union européenne (avant l'élargissement de 2004) due à l'excès de matières grasses saturées dans l'alimentation, imputable à la Politique agricole commune (PAC). Méthodes : On a développé un modèle sous forme de feuille de calcul pour faire la synthèse des données sur la population, les régimes alimentaires, le taux de cholestérol et les taux de mortalité. On a estimé prudemment la réduction de la consommation de matières grasses saturées à 2,2 g à peine, soit 1% de la ration énergétique quotidienne. On a ensuite calculé la baisse résultante du taux de cholestérol sérique, en supposant que cette réduction de 1% de la consommation de graisses saturées était remplacée par une consommation supplémentaire de 0,5% de matières grasses mono-insaturées et de 0,5% de matières grasses polyinsaturées. Puis on a calculé la baisse résultante du nombre de décès par cardiopathies et par accident vasculaire cérébral et on a réalisé une analyse de sensibilité. Résultats : Une diminution de la consommation de matières grasses saturées de 1% et une augmentation de la consommation de matières grasses mono-insaturées et de celle de matières grasses polyinsaturées de 0,5% chacune devraient conduire à une baisse du taux de cholestérol sanguin d'approximativement 0,06 mmol/L, d'où environ 9800 décès par cardiopathie ischémique et 3000 décès par accident vasculaire cérébral de moins chaque année. Conclusion : La charge de morbidité cardiovasculaire imputable à la PAC semble importante. En outre, les présents calculs reposent sur des estimations prudentes et la charge de mortalité vraie peut être plus forte. Cette analyse contribue au débat actuel plus large sur les relations entre la PAC, la santé et les maladies chroniques en Europe, dans le contexte des événements internationaux récents et des engagements des pays à réduire les maladies chroniques. Les estimations rapportées pour la mortalité doivent être considérées en relation avec la PAC actuelle et ses réformes futures éventuelles.
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