Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 8R0x8lIB. Diffusion soumise à autorisation]. La santé mentale est faiblement prioritaire dans la plupart des pays du monde. Au niveau national, les travaux de recherche et les moyens qui lui sont consacrés sont très limités. En conséquence, l'OMS a développé l'instrument d'évaluation des systèmes de santé mentale WHO-AIMS pour encourager les pays à recueillir des données et à réévaluer leur politique nationale de santé mentale. Le présent article met en évidence l'utilité et les limites de l'instrument WHO-AIMS en appliquant le modèle à quatre pays dont les cultures, les histoires politiques et les politiques de santé publique différent, à savoir l'Iraq, le Japon, les Philippines et l'ancienne République yougoslave de Macédoine. L'instrument WHO-AIMS fournit un modèle utile pour analyser six domaines : cadre politique et législatif, services de santé mentale, santé mentale dans les soins primaires, ressources humaines, éducation du public au sens large, surveillance et recherche. Son existence est particulièrement importante dans la mesure où la plupart des pays ne disposent pas d'experts en politique de santé mentale ou des ressources pour concevoir leurs propres outils d'évaluation des systèmes de santé mentale. En outre, le WHO-AIMS donne accès à une base de données standardisées pour les comparaisons entre pays. Cependant, cet instrument comporte des limites et notamment néglige les stratégies de développement des politiques de santé mentale, sous-estime le rôle des facteurs culturels dans le recours aux soins de ce type et fournit des mesures d'une validité discutable.
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