Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 8rR0x8lG. Diffusion soumise à autorisation]. Réduire l'exposition à la pollution de l'air intérieur due à l'emploi de combustible solide peut être une intervention importante pour prévenir la pneumonie chez l'enfant. Cette étude met à jour une méta-analyse antérieure et étudie la variation du risque de pneumonie en fonction de l'agent étiologique et de la gravité de la maladie chez les moins de 5 ans exposés à des combustibles solides non traités. Des recherches ont été effectuées dans des bases de données électroniques (notamment en Afrique, en Chine et en Amérique latine), sans limitations d'ordre linguistique. Les termes recherchés couvraient toutes les sources de pollution de l'air intérieur et des descriptions larges des infections aiguës des voies respiratoires inférieures, notamment par des virus et des agents bactériens. Parmi les 5317 études entrées dans les bases de données principales (plus 307 études africaines et latino-américaines et 588 études chinoises dans des bases de données séparées), 25 ont été prises en compte dans l'étude et 24 se prêtaient à la méta-analyse. En raison de la forte hétérogénéité statistique de ces études, des modèles à effets aléatoires ont été utilisés. L'odds ratio groupé global était de 1,78 (intervalle de confiance à 95%, IC=1,45-2,18) et restait presque inchangé à 1,79 (intervalle de confiance à 95%, IC=1,26-2,21) après exclusion des études avec une faible prévalence de l'exposition (<15%) et d'une étude donnant des valeurs anormalement élevées. Il existait des preuves d'un biais de publication et les implications de ce biais sur les résultats sont examinées. Des sous-analyse de sensibilité ont évalué l'impact de la sélection des témoins, de l'ajustement pour les facteurs de confusion, des évaluations de l'exposition et des résultats sanitaires, ainsi que de l'âge, mais aucun effet important n'a été mis en évidence. Les données concernant le virus respiratoire syncytial étaient contradictoires, tandis que le risque de pneumonie grave ou mortelle était similaire ou plus élevé, pour toutes les pneumonies. En dépit de l'hétérogénéité statistique, il a été prouvé que la cohérence de cette analyse était suffisante pour conclure à la majoration d'un facteur 1,8 du risque de pneumonie chez les jeunes enfants par l'exposition à des combustibles solides non traités. Il faut à présent consacrer des efforts plus importants à la mise en oeuvre d'interventions efficaces.
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