Résumé :
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Mobilité sociale et ascension sociale ne riment plus. Les Trente Glorieuses sont loin et les choses ont changé. La génération des baby-boomers profite à plein de la croissance, mais voit les obstacles s'accumuler pour ses enfants. Nombre de trentenaires subissent le phénomène du "déclassement", avec son lot d'aspirations déçues. Les garçons et les filles nés dans les années 40 arrivent sur un marché du travail caractérisé par la diffusion massive du salariat moyen et supérieur; dans un contexte de quasi plein emploi. Ce sont autant de trajets possibles vers le haut de la structure sociale pour ces individus majoritairement issus de milieux ouvriers et paysans, constate Camille Peugny auteur d'une thèse sur "L'épreuve du déclassement social" au Laboratoire de sociologie quantitative à Paris. A l'inverse ceux qui naissent vingt ans plus tard et qui sont bien souvent leurs enfants, font leurs armes dans un contexte de crise économique et de chômage de masse. Mais surtout, à partir de la fin des années 70, le salariat moyen supérieur cesse de se démultiplier. Au total pour ces individus dont les parents occupaient des positions sociales avantageuses, c'est autant de risques de chute sociale.
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