Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xy9EHd. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Conduire une évaluation globale d'un éventail de cas hospitalisés dans des établissements spécialisés dans la tuberculose et des raisons de leur admission dans quatre régions russes : Ivanovo, Orel, Samara et Vladimir. Nous avons également cherché à déterminer dans quelle mesure l'efficacité pourrait être améliorée en réduisant les taux d'hospitalisation et en restructurant les lits d'hôpitaux disponibles dans le système de lutte antituberculeuse. Méthodes : Nous avons utilisé un questionnaire type pour déterminer de quelle façon les lits étaient utilisés et qui les utilisait dans les établissements spécialisés dans la tuberculose de quatre régions russes. Les données ont été recueillies afin de déterminer comment 4306 lits affectés à la tuberculose étaient utilisés et également concernant les indicateurs socio-économiques et démographiques, les paramètres cliniques et les raisons de l'hospitalisation de 3352 malades. Résultats : Sur les 3352 patients étudiés, environ 70% étaient des hommes ; l'âge moyen était de 40 ans et les taux de chômage, d'incapacité et d'alcoolisme étaient élevés. Près du tiers des lits étaient occupés par des patients tuberculeux à frottis positif ou à culture positive ; 20% étaient occupés par des patients tuberculeux à frottis négatif et/ou culture négative ; 20% étaient occupés par des patients qui n'avaient plus la tuberculose ; et 20% étaient inoccupés. Si des critères d'admission cliniques et de santé publique étaient appliqués, moins de 50% des admissions seraient justifiées et moins de 50% du nombre actuel de lits s'avéreraient nécessaires. Jusqu'à 85% des hospitalisations et des lits ont été jugés nécessaires lorsque les problèmes sociaux et d'accès aux soins ambulatoires étaient pris en compte au même titre que les critères cliniques et de santé publique. Conclusion : Lorsque l'on utilise des critères cliniques et de santé publique, une grande partie de l'importante infrastructure hospitalières consacrée à la tuberculose en Fédération de Russie est superflue, mais cette infrastructure du système de lutte antituberculeuse joue un rôle de soutien social non négligeable. Il faudra, pour améliorer l'efficacité de la lutte antituberculeuse, entreprendre une réforme des normes et des réglementations du système de santé qui ont trait à l'allocation des ressources et aux soins cliniques et mettre en oeuvre des méthodes moins coûteuses de prise en charge des cas pour les patients présentant des problèmes sociaux. En outre, une attention accrue devra être portée à la gestion des effectifs dans le système de lutte antituberculeuse.
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