Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS a1R0x95p. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Évaluer les besoins dentaires réels des élèves thaïlandais du primaire à partir d'une approche socio-dentaire et prendre en compte une mesure de la qualité de vie relative à la santé bucco-dentaire (OHRQoL) dans la planification des services de santé dentaire. Les résultats de cette évaluation socio-dentaire ont ensuite été comparés à des estimations standards des besoins en matière de santé bucco-dentaire des enfants. Méthodes : Un nouveau modèle d'évaluation des besoins sur le plan socio-dentaire a été mis au point et utilisé pour estimer quantitativement l'impact des diverses pathologies bucco-dentaires sur la vie quotidienne des écoliers. Une étude transversale portant sur l'ensemble des enfants de niveau 6 (11-12 ans) de la Province thaïlandaise de Suphan Buri a été réalisée. Les enfants (n=1034) ont été soumis à un examen d'évaluation de leur santé bucco-dentaire, ainsi qu'à un entretien individuel visant à estimer l'impact de toute atteinte dentaire éventuelle sur leur qualité de vie. Cette évaluation a été réalisée au moyen d'un indicateur OHRQoL, le Child Oral Impacts on Daily Performances Index (child-OIDP). Les résultats obtenus à l'aide de cet indicateur ont été confrontés aux estimations fournies par des méthodes cliniques standards plus classiques, afin de générer une image plus exacte des atteintes dentaires non évolutives nécessitant réellement un traitement. Ces résultats prennent en compte l'impact de ces atteintes sur le bien-être général des enfants et sur leur capacité à avoir un fonctionnement normal et sans handicap. Il a ensuite été possible de fixer des priorités aux besoins dentaires en fonction de la gravité des perturbations affectant leur vie quotidienne. Résultats : D'après des estimations standards ou "normatives" des besoins en matière de santé bucco-dentaire, 98,8% des enfants auraient eu besoin de soins. En revanche, l'évaluation de ces besoins selon une approche socio-dentaire (p<0,001) aboutissait à une diminution notable de la proportion d'enfants à soigner, soit un chiffre de 39,5% seulement. Globalement, sur 100 enfants nécessitant des soins dentaires selon des critères standards ou normatifs, 40 seulement avait besoin d'un tel traitement selon des critères socio-dentaires si l'on prenait en considération l'impact de la pathologie dentaire sur leur vie de tous les jours. Les enfants ainsi identifiés comme nécessitant un traitement ont ensuite été classés selon la gravité de l'impact de leur atteinte dentaire : 7,2% subissaient un impact lourd, 10,3% un impact modéré et 22,0% un impact mineur sur la qualité de vie relative à la santé bucco-dentaire. Conclusions : L'étude a relevé une différence marquée entre les besoins en matière de santé bucco-dentaire standards et ceux évalués en suivant une approche socio-dentaire, cette dernière donnant un chiffre inférieur de 60% à l'estimation standard pour les enfants thaïlandais de 11 à 12 ans. Les niveaux d'impact sur la vie quotidienne ainsi déterminés peuvent être utilisés pour classer par priorité les besoins en matière de santé bucco-dentaire des enfants.
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