Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS sR0xjwuk. Diffusion soumise à autorisation]. Madame N, 25 ans, coiffeuse depuis 4 ans, consulte pour une dermatose récidivante des mains. Parmi ses antécédents, on ne retrouve qu'une dermatite fissurale existant depuis la petite enfance sans guérison complète ; sa mère présente un eczéma atopique. Depuis 6 mois environ, Madame N présente des lésions érythémato-vésiculeuses et squameuses de la main droite, prurigineuses, à limites émiettées prédominant sur la face dorsale des doigts et entre les 4ème et 5ème doigts (fig 1 et 2), ainsi que, depuis 2 mois, une atteinte de la paupière gauche. Initialement, ces lésions apparaissaient sous forme de poussées plus importantes en fin de journée et en fin de semaine, régressant durant les jours de repos et surtout durant les vacances, partiellement améliorées par des traitements dermocorticoïdes. Actuellement, ces lésions se pérennisent. Le reste de l'examen clinique est normal. Jusqu'à il y a un an environ, Madame N était coiffeuse pour hommes, pratiquant essentiellement des shampooings, coupes et séchages des cheveux ainsi que des missions d'accueil, réponse téléphonique, encaissement, entretien du salon, nettoyage du matériel. Depuis un an, son orientation professionnelle s'est modifiée, elle exerce une activité mixte avec réalisation quasi quotidienne d'actes techniques (permanentes, décolorations, teintures capillaires), utilisation de laques et gels de coiffure. Elle ne porte pas de gants durant son travail. Trois autres coiffeuses exercent dans ce même salon, ainsi qu'une apprentie. Aucune autre salariée ne présente de lésion cutanée. Devant ce tableau clinique, peut-on envisager l'origine professionnelle de cette pathologie ? Sur quels arguments ? Quelle est la conduite à adopter pour confirmer cette hypothèse ?
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