Résumé :
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[BDSP. Notice produite par CREAIORSLR GCsCqR0x. Diffusion soumise à autorisation]. L'allaitement maternel fournit le meilleur lait pour le nouveau-né. Il est recommandé par de nombreuses organisations nationales et internationales (Organisation mondiale de la santé, Haute autorité de santé). Cette étude dresse un état des lieux de la prévalence de l'allaitement maternel dans différents pays développés en fonction de critères socioéconomiques. Une revue de la littérature a été réalisée entre le 1er janvier 1998 et le 1er mars 2009 par interrogation de la base Medline et de la banque de données en santé publique. La sélection des articles a été réalisée par deux personnes de façon indépendante, à l'aide d'une grille méthodologique évaluant la qualité des études. Sur les 1126 articles initialement sélectionnés, 26, concernant 16 pays différents, ont été gardés pour l'analyse. La Norvège, le Danemark et le Japon avaient les prévalences les plus fortes d'initiation de l'allaitement maternel exclusif (respectivement 99,98,7 et 98,3%) ; le Royaume-Uni, les États-Unis et la France avaient les taux les plus bas (respectivement 70,69,5 et 62,6%). Les femmes pratiquant le moins l'allaitement maternel étaient le plus souvent des mères jeunes, célibataires, de bas niveau socioéconomique, avec un faible niveau d'instruction. En revanche, les femmes issues de populations immigrées allaitaient plus souvent leur enfant que les femmes autochtones. Il est essentiel de connaître la répartition sociodémographique des femmes allaitant le plus leur enfant pour déterminer les politiques de prévention nécessaires à la réduction des inégalités sociales de santé. Une analyse approfondie des programmes déjà menés en soins primaires permettrait de définir de nouvelles stratégies. (R.A.).
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