Résumé :
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La difficulté principale des jeunes acteurs des violences dans les banlieues, c'est leur manque de mobilité ! Ces jeunes passent toute leur scolarité, de 2 à 16 ans, en bas de chez eux. Lorsque plus tard, ils trouvent un emploi qui nécessiterait un trajet, ils le laissent filer ! Pour l'éducation à la mobilité, la carte scolaire est une entrave. Alors que le calme est revenu dans les cités, et c'était la première priorité, il est temps de commencer à réfléchir. Comment en est-on arrivé là, après plus de quinze années de politique de la ville menée en faveur des populations de ces quartiers ? Les jeunes les plus violents comptent parmi ceux qui sont nés avec cette politique, et qui donc en ont bénéficié depuis leur tendre enfance. L'embrasement des quartiers s'est effectué à partir d'événements déclencheurs sur une situation qui, malgré les efforts déployés par tant de gouvernements, de droite comme de gauche, n'a cessé de se dégrader. Il est vrai que la dernière quinzaine d'octobre est toujours une période de tension dans les cités. Bien des jeunes, qui rêvaient durant l'été de repartir d'un bon pied à l'école ou en apprentissage, se retrouvent sans affectation scolaire, sans employeur acceptant de signer un contrat avec eux. Et au 1er novembre, les jeux sont faits. C'est la rage.
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