Résumé :
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Entendons-nous vraiment les voix de la douleur, celle des exclus, des précaires, de ceux qui souffrent ? Savons-nous reconnaître leur existence ? La question de devrait pas nous laisser en repos, quel que soit le lieu de la société où nous nous trouvons. En dépit d'efforts certains pour leur donner individuellement la parole, il semble que nous soyons assez sourds. Il convient de voir pourquoi et à quel prix cette situation pourrait être au moins partiellement inversée. Cette difficulté à connaître et reconnaître l'existence des plus faibles à travers leur parole n'est pas nouvelle. Chaque époque, sous différentes formes et souvent de façon inconsciente, aura eu tendance à neutraliser cette parole, à lui dérober son caractère d'événement, perdant ainsi la trame même de la vie. C'est ce que révèle l'Histoire, et c'est pourquoi la recherche historique peut inspirer le présent, le rendre attentif autrement, le conduire vers une autre perception de la réalité sociale, afin que les détresses présentes ne soient pas autant de "peines perdues'.
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