Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 8n8R0xEG. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs. Dans notre étude, nous discutons l'apport de la batterie standard européenne dans la prise en charge des dermatites de contact en consultation de dermato-allergologie du sud tunisien. Patients et méthodes. Notre étude est de type descriptif et rétrospectif, portant sur l'ensemble des patients recrutés à la consultation de dermato-allergologie du centre hospitalo-universitaire Hédi Chaker de Sfax pour suspicion d'eczéma allergique de contact et explorés par la batterie européenne standard durant la période allant du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2010. Résultats. Nous avons pratiqué les tests sur 447 patients dont l'âge variait entre cinq et 84 ans. La population d'étude est à prédominance féminine (67,4%). Les patchs tests se sont révélés positifs pour 224 cas (50,1%). Les principaux allergènes trouvés étaient le nickel (94 cas), le cobalt (65 cas), les chromates (61 cas), les résines p-tert-butylphénol formaldéhyde (35 cas). Les tests étaient pertinents dans 84,4% des cas. Les lésions étaient du type eczéma chronique dans 70% des cas, eczéma aigu dans 18,8% des cas, eczéma nummulaire dans 2,2% des cas et dysidrose dans 8,9% des cas. La lésion d'eczéma était localisée principalement aux mains dans 118 cas (52,7%), aux pieds dans 59 cas (26,34%), au visage dans 32 cas (14,3%) et généralisée dans trois cas (1,33%). La procédure de déclaration en maladies professionnelles était effectuée au profit de 27 salariés (12%). Conclusion. A travers cette série tunisienne, nous constatons que les tests épicutanés à l'aide d'une batterie standard européenne constituent un des principaux moyens d'exploration allergologique. Le nickel était l'allergène prédominant. Les lésions d'eczéma chronique de la main demeurent une des meilleures indications de ces tests épicutanés.
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