Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA oIBG7R0x. Diffusion soumise à autorisation]. Position du problème : Nous analysons sur une période de neuf ans (1997-2005) les hémopathies malignes (HM) chez les patients âgés de moins de 25 ans à partir des données du Registre régional des HM de Basse-Normandie, appartenant au réseau français Francim. Méthodes : Les HM ont été codées en utilisant la troisième édition de la Classification internationale pour les maladies oncologiques (ICD-O-3). L'amélioration du pronostic des HM chez le jeune adulte (15-24ans) en utilisant des protocoles thérapeutiques pédiatriques nous a incités à comparer les données descriptives chez les moins de 15 ans à celles de l'adulte jeune (15-24ans). Résultats : Parmi les 7426 cas incidents d'HM enregistrés en Basse-Normandie entre 1997 et 2005,305 cas (4,1%) concernent les moins de 25 ans, dont 168 chez l'homme (55%) et 137 chez la femme (45%). Les moins de 15 ans représentent à eux seuls 2,1% de l'ensemble des cas incidents. Chez les moins de 25 ans, le taux d'incidence standardisé sur la population mondiale (TISm) est de 7,67/100 000 (IC 95% : 6,31-9,04) pour l'ensemble des HM en Basse-Normandie, taux voisins chez l'homme et chez la femme (8,08 [6,15-10,02] et 7,24 [5,31-9,17], respectivement). Chez les moins de 15 ans, il est de 7,38/100 000 (6,23-8,52) (7,57 chez le garçon et 7,17 chez la fille). La leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) est la principale HM chez les moins de 15 ans avec un TISm de 4,02/100 000 (3,16-4,88), sans différence significative entre les garçons et les filles (4,30 [3,08-5,53] et 3,73 [2,52-4,93], respectivement). Leurs caractéristiques cliniques et biologiques sont identiques à celles des 15-24ans. Chez ces derniers, le TISm pour l'ensemble des HM est de 8,21/100 000 (7,47-8,96), avec des taux voisins chez les hommes et les femmes (9,02 [7,93-10,12] et 7,37 [6,35-8,38], respectivement). Dans cette même tranche d'âge, le TISm le plus élevé est observé pour le lymphome de Hodgkin : 3,37/100 000 (2,89-3,85), équivalent entre les deux sexes (3,49 [2,8-4,17] chez l'homme et 3,25 [2,58-3,9] chez la femme). Cette étude ne montre pas de différence significative entre les départements du Calvados, de la Manche et de l'Orne. L'incidence des LAL dans les cantons de Beaumont-Hague et de Les Pieux, où sont implantées respectivement une usine de traitement des combustibles nucléaires usés et une centrale nucléaire, est conforme à la moyenne régionale. Si le sous-type d'HM varie en fonction de l'âge, les principales caractéristiques cliniques et biologiques restent identiques entre les enfants de moins de 15 ans et les adultes âgés de 15 à 24 ans. Conclusion : Ces résultats contribuent à la surveillance des HM dans une zone nucléarisée et à l'amélioration de la prise en charge thérapeutique des HM dans une population jeune. (résumé d'auteur).
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