Résumé :
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L'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, compte tenu des inquiétudes exprimées au sujet des risques liés à "la pollution électromagnétique" générée notamment par les téléphones portables et encourus par des personnes munies de dispositifs médicaux implantables, tels les stimulateurs cardiaques, a organisé, le 5 juillet 2006, une audition publique sur ce thème. Déjà en 2002, dans un contexte marqué par l'inquiétude croissante manifestée à propos des effets éventuels sur la santé humaine des téléphones portables, et plus particulièrement des antennes relais, l'OPECST a été saisi d'une étude sur l'Incidence éventuelle de la téléphonie mobile sur la santé et a adopté un rapport. Le débat, sans être épuisé, tend, aujourd'hui à se déplacer de l'impact direct des ondes électromagnétiques sur la santé vers la "pollution électromagnétique", accusée de perturber le fonctionnement d'appareils vitaux pour la santé humaine, tels les stimulateurs cardiaques. L'audition publique n'a pas permis de trancher définitivement le débat scientifique, mais elle a mis en évidence des questions rarement évoquées, comme la difficulté à faire remonter vers les pouvoirs publics l'information sur les incidents dont les causes ont été identifiées et imputées à des perturbations électromagnétiques. Au-delà de ce constat, l'audition publique a révélé la complexité de la question posée. Cette complexité constitue un obstacle à l'organisation d'une information objective qui soit accessible au grand public. Un autre fait marquant réside dans la focalisation des interventions sur le degré d'immunité ou de susceptibilité électromagnétique des dispositifs médicaux eux-mêmes. Par ailleurs, les perturbations générées par les portiques de sécurité, les appareils domestiques ou d'autres équipements médicaux ont plus souvent été évoquées de celles générées par les téléphones portables. La compréhension des phénomènes étudiés repose sur trois notions essentielles exposées dans la cet article.
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