Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par OBRESA H79R0xlk. Diffusion soumise à autorisation]. Comme le recours à la médecine de famille augmente avec l'âge, il est à craindre que le vieillissement démographique exerce une pression de plus en plus importante sur cette catégorie de médecins au cours des prochaines décennies. Or, en Suisse, le nombre de ceux-ci tend à diminuer, tout comme leur taux d'activités, de sorte qu'une pénurie de l'offre pourrait survenir dans un avenir assez proche. Ce travail examine l'influence de la démographie sur l'équilibre entre recours et offre en médecine de famille, d'ici 2030. L'impact d'une amélioration de l'état de santé ou de l'introduction de la délégation des tâches sont examinés ensuite au travers de scénarios alternatifs. En 2030, si le recours selon l'âge et le sexe reste inchangé, les projections montrent que l'on pourrait avoir besoin de 24 millions de consultations de médecine de famille par an, soit une hausse de 13% par rapport à 2005. Dans la même période, le nombre de praticiens va diminuer de 14%, tandis que la part des femmes praticiennes va plus que doubler. Ces changements pourraient entraîner une baisse de l'offre de 33% pour atteindre 14 millions de consultations disponibles d'ici 2030. Il en résulte un écart potentiel de 10 millions de consultations (soit 40%) qui ne seraient pas assurées. Compte tenu de l'importance de cet écart, la délégation des tâches ne permettrait de la réduire que partiellement (2 millions de consultations), tandis qu'une amélioration de l'état de santé et donc une baisse des besoins le réduirait de 4 millions de consultations. Ces projections doivent être interprétées avec prudence mais elles donnent une idée de l'ampleur du déséquilibre qui pourrait survenir. Pour éviter pareille évolution, il sera nécessaire de définir simultanément différents stratégies qui influencent autant le recours que l'offre de soins médicaux de famille. (Résumé d'auteur).
|