Résumé :
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[BDSP. Notice produite par InVS j4R0xzmv. Diffusion soumise à autorisation]. Les données de soins primaires recueillies en routine fournissent un moyen de surveiller un grand nombre de syndromes pouvant être des signes pour des alertes précoces de menaces de la santé publique. Au Royaume-Uni, un système national de surveillance syndromique, géré conjointement par l'Institut de santé publique anglais (Health Protection Agency, HPA) et NHS Direct (un numéro national d'aide aux patients), analyse les symptômes rapportés à NHS Direct. L'objectif de ce système est d'identifier une augmentation des syndromes caractéristiques d'infections et maladies courantes, ou les stades précoces de maladies dues à la dissémination volontaire d'agents biologiques ou chimiques. Les données relatives à 11 symptômes/syndromes clé sont envoyées par courrier électronique par les 22 centres d'appel de NHS Direct couvrant l'Angleterre et le Pays de Galles et analysées quotidiennement par le HPA. Les excès d'appels statistiquement significatifs sont identifiés automatiquement et évalués par une équipe multidisciplinaire. Le système de surveillance a souligné plusieurs augmentations soudaines des syndromes rapportés à NHS Direct, mais aucune évidence d'une attaque biologique ou chimique n'a été détectée. Ce système constitue cependant un outil d'alerte précoce et de suivi des augmentations de morbidité dans la communauté (par exemple, les syndromes grippaux, les coups de chaleur) ; il permet également de rassurer la population lors de périodes de perception de risques élevés (comme après les bombes du 7 juillet 2005 à Londres, ou l'incendie du dépôt de carburant de Buncefield en décembre 2005) ; enfin ce système fournit des données de surveillance rapides pour les plans de préparation de pandémie grippale et la modélisation épidémique. (R.A.).
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