Résumé :
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L'évaluation méthodique des services gagne l'ensemble du monde occidental dans les années 1990, elle s'attaque en particulier au système de santé et aux universités. Son principe majeur consiste à oeuvrer pour optimiser le rapport coût/efficacité. Elle introduit ainsi l'économie de marché dans des domaines qui en étaient autrefois préservés. Dans notre champ culturel où les idéaux se délitent, l'utile apparaît comme une valeur minimale, l'évaluation se présentant comme à son service, elle tend maintenant à s'étendre sur toute activité humaine. Comment refuser aujourd'hui l'évaluation ? Elle ne veut que le bien général : maximiser la qualité des services rendus et obtenir la meilleure rentabilité des deniers publics. Ces notions ne peuvent qu'apparaître bonnes. Avec une évidence aveuglante, ceux qui s'y opposent sont absurdes. On veut nous faire oublier que l'évaluation repose sur des logiques de gestionnaire et sur des techniques de management dont les conséquences sont pires que les bénéfices attendus.
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