Résumé :
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[BDSP. Notice produite par NOSOBASE R0xYugq9. Diffusion soumise à autorisation]. Depuis fin 2001, le CCLIN Paris-Nord a mené les investigations autour de quatre épisodes de cas groupés d'hépatite C survenus dans des établissements de santé de l'interrégion (4 cas groupés dans 2 établissements, 3 cas dans le troisième et 2 cas dans le quatrième). Lors de chaque investigation, un cas "source" porteur du virus était le premier patient VHC positif dans le planning opératoire. L'hypothèse de la transmission nosocomiale aux patients suivants s'appuyait essentiellement sur les signes cliniques d'hépatites virales aiguës, l'absence d'autres facteurs de risque connus d'hépatite C et le caractère groupé des cas. L'analyse des procédures a montré dans tous les cas que le seul facteur commun était l'administration intraveineuse de produit anesthésique. Chacune de ces investigations a montré ou suggéré que des pratiques d'injections a risques, comme les partages de flacons anesthésiques ou de seringues entre patients avait permis la transmission de patient à patient du virus. Elles ont également montré que des précautions "standard" n'avaient pas été respectées. L'étude phylogénétique des souches virales a confirmé le lien entre les cas "source" et les cas acquis pour trois investigations. Pour un des cas, l'étude phylogénétique montre une homologie des souches du cas "source" et du cas index, mais sans pouvoir affirmer le lien entre eux. Suite au premier épisode rapporté, la SFAR a rappelé les recommandations en matière d'hygiène éditées en 1997, puis consacré un éditorial au sujet. Par ailleurs, les CCLIN ont diffusé largement ces recommandations aux professionnels de l'hygiène hospitalière. Les quatre établissements de santé ont effectué un rappel de patients exposés. Aucun autre cas acquis n'a été identifié par ces rappels. Ces quatre épisodes doivent être l'occasion de réactiver la vigilance vis-à-vis du risque infectieux au cours de procédures qui exposent au sang. (R.A.).
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