Résumé :
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Malgré l'autorité dont jouit la biomédecine pour le traitement de la maladie dans les sociétés occidentales contemporaines, force est de constater qu'une part croissante de leurs populations font aujourd'hui usage de méthodes thérapeutiques autres. Que représente, au regard du public et des praticiens, cette multitude de méthodes de soins dites " alternatives ", " parallèles ", " douces " ou encore " naturelles " ? S'agit-il réellement de " médecines " au sens thérapeutique du terme ou plutôt de systèmes producteurs de sens ? Sont-elles, comme on a pu le dire de l'art des guérisseurs traditionnels, la part manquante de la biomédecine, elle qui, dans son développement historique, a progressivement séparé le social du biologique, le matériel du spirituel ? Faut-il considérer ce pluralisme thérapeutique comme une caractéristique irrévocable du développement sanitaire des sociétés occidentales, ou bien comme une réaction face à l'extrême technicisation de la biomédecine ? Les textes qui composent ce volume répondent à ces interrogations, en offrant des études originales et inédites sur un échantillon de pratiques de santé " différentes ", comme le néo-chamanisme, le yoga, la géobiologie, la magnothérapie ou le qigong. Des spécialistes des sciences sociales font ainsi état de la remarquable plasticité du champ des soins de santé et en proposent l'analyse. Les médecines en parallèles apporte un éclairage fondamental sur ces alternatives médicales et sur les profonds remaniements sociaux dont elles sont le reflet.
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