Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS tEBIpR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Estimer la charge de morbidité imputable à l'eau insalubre ainsi qu'à un niveau sanitaire et hygiénique déficients en Chine afin d'identifier les groupes à impact élevé et de proposer des mesures d'amélioration. Méthodes La charge de morbidité attribuable à l'eau insalubre et à un système d'assainissement et d'hygiène déficients en Chine a été estimée pour les maladies résultant de l'exposition aux terres et eaux biologiquement contaminées (diarrhées, helminthiases et schistosomiase), ainsi que pour la transmission vectorielle résultant d'une gestion inadéquate des ressources en eau (paludisme, dengue et encéphalite japonaise). Les données ont été obtenues grâce au registre national chinois de déclaration des maladies infectieuses, aux études nationales sur les helminthiases et aux études nationales sur l'eau et l'assainissement. Le pourcentage de chaque affection imputable aux eaux insalubres et aux carences en assainissement et hygiène en Chine a été estimé sur la base des données de publications scientifiques chinoises et internationales. Résultats En 2008,327 millions de personnes en Chine n'avaient pas accès à une eau courante potable, et 535 millions de personnes ne disposaient pas de sanitaires performants. La même année, l'eau insalubre et les conditions sanitaires et hygiéniques médiocres représentaient 2,81 millions d'années de vie de maladie (DALY) et 62 800 décès dans le pays, 83% des cas concernant des enfants âgés de moins de 5 ans. Le "DALY" par habitant était croissant selon un axe est-ouest, la charge de morbidité la plus importante étant marquée dans les provinces intérieures avec le plus faible taux de revenu par habitant. Conclusion Malgré des progrès remarquables, la Chine a encore besoin de mener des projets d'amélioration de son infrastructure, ciblant les provinces qui ont connu un développement économique plus lent. Une amélioration du suivi, l'augmentation de la surveillance obligatoire et une plus grande transparence du gouvernement sont nécessaires pour mieux estimer les effets des contaminations microbiologiques et chimiques des eaux ainsi que des mauvaises conditions sanitaires et hygiéniques sur la santé humaine.
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