Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS t8FR0x78. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Elaborer un modèle comportemental déterministe pour étudier les effets de l'abstinence sexuelle ou de rapports sexuels exclusivement protégés d'une population, pendant un mois chaque année, sur la transmission du virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Méthodes Un modèle de transmission du VIH a été créé pour simuler les effets de l'intervention (c'est-à-dire un mois d'abstinence sexuelle ou de rapports sexuels protégés chaque année, au cours duquel aucune transmission n'a eu lieu) dans trois pays, en appliquant plusieurs hypothèses optimistes. La réduction de l'incidence de transmission annuelle modélisée attribuable à ce "test" a été comparée à celle qui a été observée avec une intervention alternative. Dans ce dernier cas, les incidences de transmission mensuelles ont diminué d'un douzième, de sorte que, pour l'essentiel, l'interruption d'un mois a été répartie également sur une année complète. Résultats Au cours de la première année modélisée, le test n'a évité que 2,5% (Kenya), 3,3% (Afrique du Sud) et 1,6% (Swaziland) d'infections supplémentaires par le VIH par rapport à l'interruption alternative. Selon le modèle, si le test était recommencé chaque mois de janvier, il ne permettrait d'éviter que 2% (Kenya), 2% (Afrique du Sud) et 1% (Swaziland) d'infections supplémentaires par le VIH sur 5 ans par rapport à l'intervention alternative. Conclusion Bien qu'il ne semble pas nettement plus efficace que l'intervention alternative, le test peut néanmoins être plus faisable et donc intéressant. Avant que le test ne puisse être recommandé, le rapport coût-efficacité et la faisabilité d'une telle interruption annuelle de transmission du VIH doivent être évalués et comparés avec ceux d'autres interventions pouvant réduire de nouvelles infections par le VIH, comme la circoncision et les campagnes de réduction du nombre de partenaires sexuels.
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