Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS VY9dRR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Bien que la lutte antivectorielle ait fait la preuve de son efficacité dans la prévention de la transmission des maladies, ses possibilités ne sont pas pleinement exploitées, ce qui prive des populations défavorisées des bénéfices de méthodes bien éprouvées et testées. Après la découverte, dans les années 40, des insecticides résiduels de synthèse, des programmes à grande échelle ont réussi à endiguer un grand nombre des maladies à transmission vectorielle importantes. A la fin des années 60, la plupart des maladies à transmission vectorielle, - à l'exception du paludisme en Afrique - n'étaient plus considérées comme des problèmes de santé publique majeurs. En conséquence, les programmes de lutte ont cessé leurs activités, les ressources dévolues à la lutte antivectorielle se sont amenuisées et les spécialistes de ce domaine ont disparu des services de santé publique. En l'espace de deux décennies, on a assisté à la réémergence ou à la propagation à de nouvelles zones de nombreuses maladies à transmission vectorielle importantes. Il est temps maintenant de rétablir le rôle clé de la lutte antivectorielle dans la prévention de la transmission des maladies, en accordant toutefois une importance plus grande aux mesures multiples, qu'elles fassent appel à des pesticides ou à des modifications environnementales, et en renforçant les capacités de gestion et de mise en oeuvre des programmes. La lutte antivectorielle intégrée offre un cadre conceptuel solide au déploiement de méthodes peu onéreuses et durables de lutte contre les vecteurs. Cette approche permet de prendre pleinement en compte les déterminants complexes de la transmission des maladies, y compris l'écologie locale de celles-ci, le rôle des activités humaines dans l'augmentation des risques de transmission et les conditions socioéconomiques des collectivités touchées.
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