Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 0O4R0xTV. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Évaluer l'impact des traumatismes majeurs sur la santé des individus et de la population. Méthodes : On a utilisé les données tirées des registres des traumatismes régionaux, et notamment celles concernant tous les décès par traumatisme et les traumatismes graves non fatals (degré de gravité>15) survenus entre 1999 et 2000. L'impact des traumatismes mortels a été exprimé en termes d'années de vie perdues (YLL). Celui des traumatismes graves sur les survivants a été formulé en termes d'années de vie vécues avec une incapacité (YLD). Les poids affectés aux incapacités étaient fonctions de la qualité de vie 15 mois après le traumatisme, mesurée par EuroQol-5D. Les années de vie corrigées de l'incapacité (DALY) ont été calculées en sommant les YLL et les YLD. Résultats : On a recensé 567 accidents mortels et 335 accidents non mortels. Au niveau individuel, les décès par traumatisme (32 YLL par personne), comme les traumatismes majeurs non fatals (12YLD par personne), ont conduit à une perte substantielle d'années de vie en bonne santé. Chaque victime d'un traumatisme majeur a contribué en moyenne pour 25 DALY à la charge de morbidité. A l'échelle de la population, les traumatismes majeurs ont entraîné 10 DALY pour 1000 habitants. Les accidents de la route ont fourni la principale contribution à la charge de traumatismes majeurs supportée par la population. Conclusion : Les traumatismes majeurs ont un impact massif sur la santé au niveau de l'individu comme à celui de la population. La plupart des victimes gravement touchées des accidents de la route atteignent l'hôpital et ont de bonnes chances de survivre. Dans le domaine des traumatismes, des politiques de prévention et de soins devraient viser à réduire à la fois le nombre de morts et les séquelles durables pour les survivants.
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