Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par FNG 27TlR0xd. Diffusion soumise à autorisation]. Dans "A la recherche du temps perdu", Proust propose une poétique de la vieillesse, elle-même fondée sur la représentation d'une certaine expérience de la vieillesse. Si le romancier s'attache à décrire les signes du vieillissement avec une précision cruelle, cette peinture de la déchéance n'épargne pas le héros de la Recherche, double fictif de l'auteur (1ère partie). La vieillesse est donc une épreuve, mais une épreuve nécessaire et salutaire. Le monde change et nous avec lui : la vieillesse oblige à faire l'apprentissage de l'altérité, constitutive de la nature du temps (2ème partie). Très tôt, l'enfant de la Recherche comprend que le monde déploie une suite infinie de métamorphoses. Altérée, vieillie, soumise au temps, la chose porte en elle le reflet de ce qu'elle fut ; elle anticipe le moment où elle ne sera plus simplement contemplée mais recrée par les mots. La vieillesse est donc intégrée dans le processus de la création. (3e partie). C'est pourquoi Proust conçoit la vieillesse moins comme un obstacle que comme une vertu : elle fonde un point de vue fécond sur le devenir humain ; à ce titre, elle est constitutive d'une humanité qui s'appréhende elle-même dans le temps (4ème partie).
|