Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS Sg8voR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Notre objectif était de déterminer, dans le secteur de la santé publique en Afrique du Sud, où sont dispensés les meilleurs services pour les victimes de viols, qui dispense ces services, quelle a été l'attitude des soignants à l'égard des femmes violées et si la prestation de soins aux victimes de viols pose des problèmes. Méthodes : Une étude transversale des services a été effectuée. Deux hôpitaux de district, un hôpital régional et un hôpital tertiaire (le cas échéant), ont été choisi au hasard dans chacune des neuf provinces de l'Afrique du Sud. Dans chaque hôpital, la direction a désigné deux médecins et deux infirmières régulièrement appelés à soigner des femmes victimes de viols. Un questionnaire comprenant des questions ouvertes et des questions fermées a été utilisé pour interroger ces médecins et ces infirmières. Nous avons interrogé 124 dispensateurs de soins dans 31 hôpitaux. Une liste de contrôle indiquant les services disponibles pour les victimes de viols a également été remplie pour chaque hôpital. Résultats : Pour 32,6% des agents de santé des hôpitaux, le viol était sans gravité au plan médical. Le nombre moyen de victimes de viols examinées au cours des six mois écoulés dans chaque hôpital était de 27,9 (fourchette=9,3-46,5). Au total, 30,3% des dispensateurs de soins avaient été formés aux soins aux victimes de viols. Plus des trois quarts des hôpitaux régionaux (76,9%) disposaient d'une salle d'examen réservée aux soins aux victimes de viols. L'analyse de régression multiple des facteurs associés à des soins cliniques de meilleure qualité a mis en évidence que les praticiens concernés avaient plus de 40 ans (estimation du paramètre=2,4 ; intervalle de confiance (IC) à 95%=0,7 - 5), qu'ils avaient déjà soigné un plus grand nombre de victimes de viols (estimation du paramètre=0,02 ; IC à 95%=0,001 - 0,03), qu'ils travaillaient dans un établissement utilisant un protocole de prise en charge clinique pour soigner les victimes de viols (estimation du paramètre=2 ; IC à 95%=0,12 - 3,94), qu'ils travaillaient depuis moins longtemps dans l'établissement (estimation du paramètre=-0,2 ; IC à 95%=-0,3 - - 0,04) et qu'ils considéraient le viol comme un problème médical grave (estimation du paramètre=2,8 ; IC à 95%=1,9-3,8). Conclusion : Les services pour victimes de viols en Afrique du Sud présentent de nombreuses faiblesses. D'après nos observations, il est possible d'améliorer les soins en diffusant des directives relatives à la prise en charge clinique et en veillant à ce que les soins apportés aux victimes de viols soient dispensés par des personnels motivés, spécialement désignés pour les soins aux victimes de viols.
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