Résumé :
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Un portrait inhabituel de Louis Pasteur et une description surprenante de son uvre. L'image traditionnelle du grand savant est celle du découvreur de microbes, qui éradiqua la maladie par les vaccinations et fut salué universellement pour son uvre humanitaire grandiose. Image d'Épinal, quasi-biblique, du bon pasteur ! La vérité est tout autre : fin du XIXe siècle, l'industrie draine vers les faubourgs les émigrés des campagnes. La misère, la saleté, l'alcool s'emparent de ces populations. Démontrer que les maladies sont la faute de microbes hasardeux, voilà une aubaine pour les autorités qui, dédouanées, applaudissent des deux mains. Le peuple crédule, lui, s'agenouille devant le sauveur, Pasteur, dont l'ambition est à la mesure de l'attente du siècle. Pasteur n'est pas un philanthrope, loin s'en faut ! Il bâtit son uvre sur les rêves de ses ambitions, qu'il s'acharne à faire valoir. Controversé, il doit mettre en jeu toutes ses qualités : il écrit bien, il parle d'or. C'est un travailleur infatigable et un jouteur acharné à défendre ses positions. Il est passé maître en " scoops ". Il clame itérativement qu'il est le premier à avoir découvert..., qu'il a ouvert des voies nouvelles..., alors qu'il s'attribue les découvertes d'Appert, de Béchamp, de Davaine, de Galtier, de Toussaint, sans toujours en comprendre la portée. Béchamp dira de lui, en substance : En vérité, Pasteur n'a rien découvert de ce dont on le glorifie. Il n'a introduit dans la science aucun fait nouveau. Ce livre le prouve. Le résultat des travaux de Pasteur ? Une orientation médicale qui oublie la santé et focalise sur la maladie, qui cherche le mal à l'extérieur et le soigne par l'extérieur. Aujourd'hui, Pasteur serait poursuivi et condamné pour pratique illégale de la médecine ! Par contre, le pastorisme est toujours d'actualité.
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