Résumé :
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[BDSP. Notice produite par FNG zoGvfR0x. Diffusion soumise à autorisation]. La réflexion sur un nouveau modèle de fin de vie n'a pas été nécessaire pour le moment, pour des raisons purement démographiques. Elle est désormais mûre, car, dans bien des pays, le XXIè siècle sera numériquement dominé par les plus de cinquante ans, ceux qu'on appelle les seniors. Que feront-ils de leur pouvoir ? S'ils choisissent de rester dans la matérialité de leurs avantages acquis, dans la prison dorée de l'avoir, ce siècle se terminera sans doute dans un bain de sang. Car il n'y en aura pas pour tout le monde. Les seniors eux-mêmes risquent de finir leur vie dans l'amertume, la solitude et, peut-être, le dénuement. En revanche, s'ils sacrifient, comme Montaigne, le pouvoir à l'affection, s'ils arbitrent un peu moins d' "avoir" contre un peu plus d' "être", s'ils opèrent un glissement progressif de la matérialité vers la spiritualité, qu'elle soit chrétienne ou non, peu importe, ils pratiqueront le fameux "moins, c'est plus" cher au grand architecte Mies van der Rohe. Alors non seulement ils feront la nécessaire "place aux jeunes", mais ils leur donneront un modèle de fin de vie dont le monde entier a besoin pour ne pas sombrer dans l'existentialisme (ou le fanatisme). On comprend mieux le fameux aphorisme prêté à André Malraux "le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas". (Extrait de l'article).
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