Résumé :
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[BDSP. Notice produite par IRDES rrFR0xD9. Diffusion soumise à autorisation]. Les femmes européennes sont loin d'être égales devant le risque de décès par cancers du sein, selon une étude rétrospective du Centre international de recherche sur le cancer de Lyon (OMS), publiée sur le site Internet du British Medical Journal. Ces vingt dernières années, la mortalité due à ces tumeurs a diminué dans la majorité des trente pays d'Europe, mais il existe de grandes disparités, constatent les auteurs qui se disent surpris par les résultats décevants de la France, nation du plan cancer. "La baisse de la mortalité par cancer du sein en France est assez modeste alors que le pays enregistre le nombre le plus élevé de mammographies par million de femmes, qu'il consent les dépenses les plus importantes en traitements anticancéreux par personne en Europe, qu'il est en tête pour l'utilisation des traitements innovants et coûteux et qu'il a consacré beaucoup d'efforts pour améliorer le suivi des référentiels", constatent les auteurs de l'étude. Dans le même temps, le Royaume-Uni obtient la mention très bien. L'occasion était trop belle pour François Pesty, pour ne pas rebondir sur le sujet avec son dernier article : "Le NICE anglais, plus regardant sur le coût des médicaments, n'a pas empêché le Royaume Uni de faire beaucoup mieux que la France. Dépenser plus ne veut pas dire soigner mieux !". Cette nouvelle étude du BMJ, tombe bien mal à propos pour le premier ministre anglais et son nouveau gouvernement de coalition, "qui viennent de déposséder le NICE, équivalent anglais à notre Haute Autorité de Santé, pour le plus grand bonheur des industriels britanniques du médicament, de son pouvoir décisionnel, notamment de véto, pour le remboursement des innovations thérapeutiques", écrit François Pesty qui rappelle que c'est l'une des seules organisations au monde à prendre sérieusement en compte le rapport coût/bénéfice des nouveaux médicaments.
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